De l’insécurité numérique à la vulnérabilité de la société
Comité de programme et comité d’organisation
Session plénière : Enjeux sociaux, techniques et juridiques
Session plénière : Surveillance et confidentialité
Atelier n° 1 : Vie quotidienne
Appel à communication
En s’hybridant avec les télécommunications, puis avec l’audiovisuel, l’informatique a favorisé le développement des techniques d’information et de communication (TIC) et la mise en réseau. Ces techniques qui se diffusent dans les espaces privés, publics ont une caractéristique commune : elles individualisent / autonomisent autant qu’elles accroissent notre dépendance.
Elles sont ainsi tout à la fois : – ambivalentes : d’une part, elles paraissent séduisantes, modernes, facilitant la vie au quotidien, offrant la possibilité d’accéder à des quantités d’information ; d’autre part, elles sont sources de contrôle, de traçabilité, d’atteinte à la vie privée et aux libertés
– paradoxales : d’une part, elles permettent de rationaliser les démarches, de sécuriser les transactions, de rendre pérenne la production ; d’autre part jamais les systèmes d’information et de communication n’ont été aussi fragiles, montrant à l’occasion de panne, par exemple, notre extrême vulnérabilité par rapport à la technique.
Le CREIS engage un débat sur les ambivalences et les paradoxes des TIC en privilégiant les questionnements qui pointent les problèmes d’insécurité et de vulnérabilité.
Comment définir les concepts de vulnérabilité, d’insécurité, de panne, de dépendance ?
Quelle perception en a-t-on ?
Les dispositifs techniques de sécurisation, les protections juridiques, la sensibilisation des utilisateurs, les chartes de bon usage suffiront-ils ?
Les fouilles de données, les contrôles et les traces qui en découlent ne sont-ils pas liberticides ?
Peut-on gérer l’insécurité numérique, la maîtriser, s’y accoutumer, s’y former, s’en prémunir ?
Ne va-t-elle pas exclure certains, nous rendre dépendants ou encore contrecarrer la quête d’un développement durable ?
Pour cela, le CREIS vous propose de confronter les analyses, issues de disciplines telles que l’informatique, le droit, l’économie, la sociologie, les sciences de l’ingénieur, de l’information et de la communication, les sciences politiques…, afin d’en évaluer les orientations contradictoires. Les axes de réflexion privilégiés concerneront plusieurs domaines où cette insécurité numérique peut être analysée en portant sur des cas précis : – la vie quotidienne, la consommation, la vie personnelle et les relations aux autres,
– la vie au travail, l’entreprise,
– la citoyenneté et les espaces publics. Enfin des approches sectorielles seront possibles (santé, éducation, culture…)
Comité de Programme
Michel Arnaud , Université Paris X Nanterre
Jacques Berleur , FUNDP, Belgique
Fanny Carmagnat , MSH Paris Nord, CREIS
Dominique Carré , Université Paris 13, CREIS
Yves Deswarte , LAAS CNRS, Toulouse
Juan Antonio Garcia Galindo , Universitad de Malaga, Espagne
Jean Gonié , responsable affaires institutionnelles , MicroSoft France
Jean-Paul Haton , Université Nancy 1, vice-président de l’ASTI
Thomas Lamarche , Université Lille 3, TERMINAL
Ludovic Mé , SSIR, Ecole Supelec , Rennes
Armin Murmann , CREIS, Suisse
Robert Panico , IUT de Valence, CREIS
Serge Proulx , UQAM, Canada
Gérard Valenduc , FTU, Belgique
Geneviève Vidal , Université Paris 13, CREIS
André Vitalis , Université Michel de Montaigne/ Bordeaux 3
Comité d’Organisation
Abdel Benchenna , Université Paris 13, CREIS
Fanny Carmagnat , MSH Paris Nord, CREIS
Dominique Desbois , INRA, ASTI
Daniel Naulleau , Université P&M Curie, CREIS
Robert Panico , IUT de Valence, CREIS
Chantal Richard , Université Paris 13, CREIS
Geneviève Vidal , Université Paris 13, CREIS
Conférence inaugurale
Intervenant : James Rule, Distinguished Affiliated Scholar, Program on Law and Society, University of California, Berkeley (invité) :
Deux parcours divergents: les climats politiques et l’accessibilité croissante des renseignements personnels.
Enregistrement de la conférence :
Session plénière : Enjeux sociaux, techniques et juridiques
Yves Deswarte, directeur de recherche au LAAS-CNRS (invité) :
Des technologies pour protéger la vie privée sur Internet
Enregistrement de la conférence :
Daniel Naulleau, Université Paris 6 :
Quelles attitudes développer face aux vulnérabilités dues à l’informatique ?
Enregistrement de la conférence :
Silvia Visciano, Doctorante, Università degli Studi di Foggia, Italie:
Micro et Nanotechnologies, personne et droit. Opportunité et insécurité ?
Atelier n° 1 : Vie quotidienne
Bénédicte Sy-Rey, Doctorante en sociologie, CERLIS – Université Paris 5 :
L’insécurité numérique au quotidien : de la régulation quotidienne aux logiques d’alertes.
Annick Batard, LabSic – MSH Paris Nord :
Iwan Barth, Doctorant en SIC, Laboratoire GERIICO Lille 3 :
Magda Fusaro et Hildgen Bronja, Université du Québec à Montréal :
Pour vaincre l’insécurité numérique et dépasser le sentiment de vulnérabilité : l’exemple des adolescents au Québec.
Laura Bolka et Géraldine Oury, Laboratoire GERIICO, université Charles de Gaulle Lille 3 :
Figure de la vulnérabilité numérique : l’adolescent technophile, maître et esclave de l’image
Atelier n° 2 : Vie au travail
Estrela Rojas, Maître de conférences en SIC, Laboratoire Paragraphe, Paris 8 :
Une approche cognitive de la fracture numérique, entre contrôle et précarisation.
Jérôme Denis, École Nationale Supérieure des Télécommunications :
Luc Bonneville, Professeur, Département de communication, Université d’Ottawa et Sylvie Grosjean, Professeure
Quand l’insécurité numérique fait figure de résistance au changement organisationnel
Session plénière : Surveillance et confidentialité
Claude Poulain, responsable de la sécurité des systèmes d’information de l’Insee (1995-2005) :
Eric George, Professeur, Université du Québec à Montréal, École des médias, Faculté de communication
Après le 11 septembre 2001 : sécurité ou surveillance ? Le cas de la politique canadienne
Atelier n° 3 : Espace public
Gérard Dubey, sociologue, Maître de conférences à l’Institut national des télécommunications :
Le grand décrochage : le cas des systèmes d’identification biométriques
Cécile Dolbeau-Bandin, Docteur-chercheuse en SIC, Enseignante à l’ISTC (Lille) :
L’internet, une nouvelle menace pour la liberté d’expression ?
Herve Flanquart, sociologue, Institut des Mers du Nord – Université du Littoral :
Du risque « dystopique » et du rôle des TIC dans son développement.
Chantal ENGUEHARD, Maître de nonférences en informatique, Laboratoire d’Informatique de Nantes Atlantique
Vote électronique et preuve papier